Elliot Hartwood

J'ai toujours fait partit des chanceux. De l'élite, même. Ma famille, les Hartwood, font partit des plus influents de la région grâce à leur fortune et à leur labeur. D'aucuns dirait que se sont des exploitants. Pour moi, ce genre d'arguments est réservé aux faibles d'esprit. On devient ce qu'on veut devenir. Et si personne ne veut devenir aussi puissant que nous, nous n'allons pas nous en excuser. 

Né le 13 avril 1987, le temps s'est arrêté pour moi il y a maintenant 4 années, mais je reviendrais dessus plus tard. Il me semble que le but d'une biographie est de vous raconter les événements de ma vie, autant le faire de façon chronologique. 
J'ai eu une enfance dorée. Littéralement. No parents étant riches, j'ai toujours eu tout ce dont j'avais besoin. Et même d'un compagnon de jeu, puisque mon petit frère est venu au monde deux ans après moi. 
Je vous passe les détails de mon enfance, c'est assez rapide. Richesse rime avec prestance, grandes écoles, meilleurs professeurs et environnement de travail possible. C'est donc sans soucis que j'obtins mon BAC avec de bonnes mentions et de bonnes références pour viser Yale. Le but ? Me spécialiser dans le commerce international et le droit des entreprises. Comme vous vous en doutez, mes deux cursus se sont merveilleusement bien passés. 
Coté sentiments et liens familiaux, je peux vous affirmer que je me suis toujours entendu avec notre cher père et que j'entretiens depuis toujours une grande affection pour notre mère. Avec mon frère, Josh, c'est un peu plus compliqué. Bien que je respecte les choix de vie de ce dernier, je ne comprends pas son désir de devenir un prolétaire et de traîner avec les bas-fonds qui nous méprisent. Mais à force de débat enflammer entre lui et moi, et face à sa détermination, j'avais fini par comprendre que si je voulais continuer à avoir mon petit frère dans ma vie, il fallait que je m'y fasse. J'avais finir par plié, chose assez rare, en me disant que le mieux était de le laisser faire son chemin. Je serais là en cas de chutes après tout. 

À l'époque où Josh était parti en Californie, je commençais à travailler dans l'entreprise familiale. Les employés avaient reçu l'ordre de me traiter comme un bleu, c'est ce qu'ils firent en m'emmenant en soirée à droite à gauche. Mes diverses beuveries étudiantes s'étaient avéré utiles, puisque je tenais l'alcool assez bien. Cependant, pas assez pour empêcher ce qui m'arriva. 
Alors que j'étais sur la route pour rentrer, titubant sur le trottoir et manquant de tomber à chaque pas, j'étais arrivé dans une petite ruelle non loin de mon appartement. Je m'étais trouvé nez à nez avec quelqu'un que je connaissais, car je me souviens que je n'ai ressentit aucune peur. Quelqu'un de la boite ? Un ami de la fac ? Je n'en ai plus aucun souvenir. Mais c'est après cette nuit-là que je m'étais transformé. Je m'étais réveillé, allongé dans cette ruelle avec un besoin insatiable. Celui de boire. 
Au début, j'avais attribué cette soudaine déshydratation à l'alcool, et le fait que j'entendais et voyais beaucoup mieux qu'avant à la gueule de bois. Grossière erreur. 
Je commençais à devenir complètement cinglé, je ne savais pas ce qui m'arrivait. L'alcool, aussi fort était-il, n'avait plus aucun effet sur moi. 
Ma première victime avait été une prostituée croisée au détour d'une ruelle, pendant que j'errais en ville à la recherche du sommeil. Je me souviendrais toujours de son expression de surprise mêlée à la douleur, du goût de son sang, si enivrant, et de la culpabilité qui avait suivit mon acte. Par chance, j'avais fait la connaissance de Julie. La jeune femme m'avait beaucoup aidé à passer le cap de la transformation avec ces plantes et ses bons conseils. J'avais été amené à la voir régulièrement, et des liens amicaux étaient nés.

Mais ça, c'est lorsque j'étais encore un débutant. Une fois fait à ma nouvelle identité, je m'étais demandé pourquoi la renier. Après tout, c'est la loi de la jungle. Tuer ou être tué. 
Après avoir disparu des radar pendant 3 ans, prétextant un voyage formateur en Russie, j'étais de nouveau à Seattle.Après avoir disparu des radar pendant 3 ans, prétextant un voyage formateur en Russie, j'étais de nouveau à Seattle.