Hayden Millward

Date de transformation - 1818.
Date de naissance. - 12 janvier 1792
Nationalité. - Anglais.

Redditch. 
Anglettere. 
Hiver 1792.
L'Angleterre était l'El Dorado de l'Europe. 
L'élégance, la richesse, les beaux quartiers et le sourire des passants. 
C'était le seul pays où le rêve américain semblait possible en dehors du continent.  
C'est dans ce milieu aisé que Hayden vit le jour pour la première fois dans des conditions que l'on pouvait sans aucun doute qualifier d'idéales. Parents fortunés, son père PDG et sa mère mannequin, il avait toutes les cartes en main pour évoluer de la meilleure des façons. 
Une belle maison, de l'argent, un physique avantageux, la vie l'avait gâté peut être plus qu'elle ne l'aurait du. 
Tout comme ses parents. 
Des jouets de son enfance à sa première villa, pour sa majorité, il avait été enseveli sous les présents et les billets, depuis des années. 
Sa vie ressemblait à celle dont beaucoup rêvait : il avait un toit, à manger, une école hors de prix qui lui assurait un avenir radieux. 
Elève populaire, il n'aimait cependant pas les études, préférant les filles aux livres ennuyeux. 
Peut être gâchait il ses capacités, dédaignant ainsi l'école malgré ses facilités. 
Les bêtises s'enchaînaient, peut être aussi rapidement que les filles dans son lit. 

Comme si la vie souhaitait encore lui offrir des choses, il eut, contre toute attente, ses diplômes. 
S’échappant ainsi à la pression parentale, il put s'adonner à ce qu'il aimait par dessus tout : la fête. Les sorties, les filles, tout s'enchainait à une vitesse épatante, comme s'il tentait un record. 
Ce qui était plutôt aisé. 
Pourquoi se priver de passer d'une fleur à l'autre lorsque l'on a aucune considération pour elles ? 
Les femmes n'étaient que des objets, des êtres destinés à lui plaire, à être consommés puis jetés. 
Il savait les aimer une nuit, autant qu'il pouvait aimer l'argent, puis changer radicalement de comportement au petit matin. 
Plus qu'une attitude de connard sans cœur, ce comportement alerta. 
Bipolarité. 
Le diagnostic était lourd, mais gérrable et puis, tant qu'il s'amusait, pour ne pas continuer ? 

Eté 1818.
L'économie n'était pas au beau fixe, malheureusement. 
Chaque entreprise pouvait piquer du nez de temps à autre et ce fut le tour de la leur. 
La famille Millward dut encaisser ce coup dur, mais le père de Hayden n'y arriva pas. 
L'alcool était souvent le seul refuge quand tout autour partait en vrille. 
Alors se soulager dans un verre de whisky était souvent la meilleure des solutions. 
Malheureusement, la boisson n'apportait pas que le réconfort. 
Doucement, les choses changèrent. 
D'abord dans le dos de Hayden, quand sa mère se prenait une gifle. 
Puis, finalement, devant lui. 
Ce fut ce jour là que Hayden fit ses bagages et s'en alla avec sa génitrice, loin de la violence de son paternel. 
La vie de luxe derrière eux, il dut enchaîner les petits boulots, les horaires interminables pour leur offrir un toit, se promettant de renvoyer sa mère, la femme de sa vie, dans les plus belles maisons de la capitale. 

Et contre toute attention, ce temps là arriva bien plus vite que prévu. 
Pour sa mère, il avait trouvé un bon travail. 
Mais la réalité était tout autre. Les gangs payaient bien, pour avoir des armes. 
Trafiquant pour les gangs il s'était fait une place, associant pouvoir, argent et femmes d'un seul coup de maître. De belles années s'annonçaient, jusqu'à cette rencontre, cette nuit là, ils devaient livrer des armes pour un gang encore inconnu. 
Le brun attendait dans la ruelle, ses mains dans les poches, étant frigorifié dût au froid.
Le métissé fut surpris quand il fut plaqué contre ce mur tout aussi froid. 
Une douleur dans son cou, puis un vide. 

Printemps 2018.
Seattle.
Le voilà, aujourd’hui à Seattle. 
Sa vie n’a pas trop changé. 
Toujours bipolaire, sa mère est malheureusement décédée il y’a fort longtemps. 
Il continue son trafic. 
Baisant à droit à gauche, sans se soucier des filles qu’il ramenait dans son lit.
Sauf une amie à lui, à qui il ne pourra jamais faire de mal. 
Alex. 
Jolie petite blonde, fragile, il l’a considère comme sa petite sœur.
Puis, grâce à Alex, il l’a rencontrée.
Celle qui avait tout fait basculer, toutes ses certitudes. 
Ange.
Belle, blonde, froide. 
Inaccessible, sûrement. 
C'est ce qui le poussait vers elle, irrésistiblement. 
Déterminé à calmer ses troubles pour ne pas lui faire de mal, il voulait l'approcher, l'avoir pour lui, pour toujours.